Les autres
Impossible de ne pas éprouver de l’envie pour ceux de l’entourage chez qui « Ça a marché tout de suite » ou « On le voulait pour le mois de mars », « Eux aussi, ils attendent pour mars ». Et nous, on attend pour décembre 2008… et on est déjà deux bébés plus tard… Et toujours rien…
Et elle, même pas vingt-cinq ans, et elle, quarante-deux ans (garde des sceaux, tiens… une vie pas stressante), et eux, ils ont à peine eu le temps d’y penser et c’est déjà là. Et eux, ils se sont mariés un an après nous et ça y est, ils l’annoncent. Et les gamines que je croise à l’hôpital avec leur gros ventre avec leur dossier médical dans une pochette de collégienne décorée avec des photos de bébé et des gommettes…
A côté de ça, il faut relativiser : il y en a qui attendent six, sept ans… A côté de ça, mes dix-huit mois ne sont que peu de chose…Mais le sentiment d’exclusion est bien là. Impression d’être la petite fille qui ne grandit jamais. Impression de n’être qu’une demi-femme.