Les DPO sont bien là...
Le jour du transfert, en nous montrant les photos de nos petites cellules, la biologiste était aux anges : « C’est parfait, vous avez toutes vos chances, on ne peut pas faire mieux. »
Le médecin était « radieux », je n’exagère rien… il était d’une humeur exceptionnelle, c’est tout juste si, une fois l’acte terminé, il ne m’a pas dit : « Voilà madame, vous êtes enceinte. »
Sans pour autant désespérer, nous ne nous sommes pas laissés gagner par l’enthousiasme, nous souvenant qu’au débriefing de Fiv1, le médecin nous avait dit : « Avec les biologistes, on était quasiment certains de vous revoir enceinte. »
Depuis hier avec mon chéri, nous sommes inquiets : elle est bien retombée l’euphorie de la fiv… Va-t-on encore une fois devoir faire face à un échec ?
On a regardé Le premier jour du reste de ta vie : un film un peu mélo, toujours à la limite de la série B, mais avec quelques bonnes trouvailles et de bons acteurs. C’est une histoire de famille ; à la fin, le père dit à ses enfants : « La plus belle chose de ma vie, ça a été de vous regarder grandir tous les trois. ». Vous ne pouvez pas vous imaginer comme cette phrase a raisonné en moi : j’ai tellement peur de ne jamais vivre ça. Du coup, la triste fin du film aidant (sans oublier les hormones), j’ai terminé non pas avec la larmiche à l’œil, mais avec de gros sanglots. Mon chéri n’en revenait pas : moi qui ne pleure jamais. Du coup, lui-même était en larmes.
Comme vous pouvez le constater, ça cogite sec là haut… et oui, déjà à J6, un tiers des DPO écoulés seulement. Déjà samedi soir, je me suis sentie angoissée, et cette nuit, je n'ai quasiment pas dormi...
Je reprends le boulot demain et, aussi galère que soit mon job en ce moment, je me dis que c’est une bonne chose. Je vais pouvoir m’enliser sous une montagne de boulot et moins penser à tout ça.