Nouvel échec

Aujourd’hui, je n’ai pas envie de poursuivre sur la « Médecine des statistiques »…

Nous venons d’encaisser hier un nouvel échec, le 3^ème en mode PMA. La première fois, on l’a vu arriver, ce fut comme une longue glissade triste. La deuxième fois, cela nous avait surpris à un moment inopiné, plus tôt qu’à la normale - ce qui montre au passage que l’hôpital avait mal calculé la date de l’insémination … Cela avait été très dur à encaisser car nous y croyions un peu et cette chute impromptue fut très pénible : deux ou trois jours de profonde tristesse, angoisse... Et puis je me suis « reprise », reconditionnée pour me dire que cela pouvait marcher.

Cette fois-ci (hier), cela s'est passé comme la première fois, je l’avais senti venir, physiquement. Ce ne fut donc pas une grande surprise… j’ai lutté contre

la tristesse. Mais

aujourd’hui, lors d’un repas de famille, mon beau-frère et ma belle-sœur nous ont annoncé qu’ils attendaient leur deuxième enfant.

Alors que depuis que nous sommes « en attente », nous avons assisté à plus d’une dizaine d’annonces – cette fois, nous n’avons pu participer au concert de louange et de félicitations. On n’y était pas préparé et on est resté bouche bée, incapables de dire quoi que ce soit. Nous étions à table, je me suis levée et suis allé essuyer quelques larmes aux toilettes. Après le repas, j’avais beau essayer de penser à autre chose, impossible, j’avais le cœur au bord des yeux. On s’est éclipsé vite fait, coupant à la sortie familiale prévue pour l’après-midi. Juste plus possible d’être là, de faire semblant. Dans la voiture, sur la route du retour, j’ai pu éclater en sanglot librement. Cet épisode nous a montré notre grande fragilité.