et le couple dans tout ça ?
Avec mon Nathan, nous formons un couple très uni. Nous parlons beaucoup (j’ai la chance d’avoir un homme encore plus bavard que moi). Nous avons les mêmes goûts, la même conception de la vie. Nous sommes des âmes sœurs : nos points divergents nous rendent complémentaires : il est optimiste, je suis réaliste.
Pendant longtemps, nous avons traversé cette épreuve très unis, en phase. Depuis le mois de décembre-janvier, ce n’est plus comme avant.
Je commence à être fatiguée par cette épreuve : psychologiquement, mais aussi physiquement. Imperceptiblement, on s’est un peu éloignés.
Je sens qu’il a plus de mal à porter mon chagrin, je le garde un peu plus pour moi, je pleure un peu plus souvent en silence dans le noir de notre chambre, pendant qu’il dort. Il m’en demande souvent trop : aller en voyage à l’autre bout de la terre, organiser des week-ends, des fêtes à la maison, programmer les vacances de cette été, des travaux,… quand moi j’arrive à peine à avoir une visibilité à trois semaines avec les examens à programmer, les traitements et le boulot à organiser pendant l’arrêt de travail… je n’ai aucune envie de me mettre la pression avec une contrainte supplémentaire, ni l’énergie d’avoir une vie sociale trépidante…
C’est vrai que finalement je suis toujours contente d’être sortie ou d’avoir fait une activité. Mais une ou deux sorties par semaine me suffisent amplement. Or, nous n’avons pas passé un week-end chez nous depuis plus d’un mois. J'en ai ras le bol !
Je m’en suis ouvert à lui plusieurs fois : sur le moment, il semble me comprendre et m’annonce qu’il va faire plus attention. Et le lendemain, il déboule avec un nouveau projet de fou…
Je ne sais plus quoi faire pour ne pas passer pour une rabat-joie et me préserver en même temps. De son côté, je sais qu’il souffre aussi, qu’il a besoin de faire des projets « autres », de se distraire d’un boulot très stressant…
Enfin, ce n'est qu'un petit désagrément : je préfère qu’il ait trop d’énergie plutôt qu’il soit à ramasser à la petite cuillère et déprimé ! Il faut simplement se faire à l'idée que les choses ne sont plus comme avant...
NB : The GhostWriter : un petit bijou ; pour l’instant, à mon goût, le meilleur film de l’année !