Le premier jour du reste de ma vie 2/3
Depuis le vendredi, j'avais commencé à douter : violente migraine toute la journée.
Le samedi, suite de la migraine et pertes de plus en plus présentes : je ne le sentais plus, aussi, pour me consoler, soirée copieusement arrosée (4 coupes de champagne, 4 verres de rouge, une mirabelle).
Le dimanche, le cocktail alcool + pertes joue avec mes nerfs. Je passe une bonne partie de la matinée à pleurer dans les bras de mon chéri. On est persuadés que tout est foutu, encore une fois.
Lundi matin, 6 heures, je me réveille groggy. J'ai oublié le test, pas mon chéri. Il me prépare le matos et vient me chercher au lit. Je vais au toilettes, m'execute, pose le batonnet sur le lavabo et retourne me coucher : "Tu m'en veux pas si je me lève pas avec toi ?". Une fraction de seconde, mon esprit anticipe sur la scène qui va suivre, mon chéri m'annonçant posément que ce n'est encore pas pour cette fois, ma larme qui coule silencieusement sur l'oreiller. Des mots positifs que j'essaie de prononcer.
Au lieu de ça, à peine me suis-je recouchée que j'entends : "Le résultat, il peut pas être faussé par les hormones que tu prends ???" Je vous passe mon explication , je voudrais pas avoir l'air d'étaler ma science de PMA ;-).
"Je dis ça parce qu'il y a une barre qui apparaît.", poursuit-il en faisant irruption avec une tête effarée dans la chambre.
Et là, je peux vous dire que jamais je n'ai sauté aussi vite de mon lit (un lundi matin en plus)... Pour voir effectivement la petite barre qui m'a fait passer instantanément de l'autre côté du miroir.
Dès cet instant, sonnée plus qu'émue, j'ai senti que c'était bon. Malgré les pertes. Je suis partie en déplacement jusqu'au mardi soir tard : je pouvais pas faire ma pds, mais je sentais au fond de moi que c'était bon.
Au moment d'appeler le labo, quand même, j'avoue que je me suis sentie chancelante... Accrochée à la voix du laborantin, hyper consciente que ce qu'il allait dire allait tourner une nouvelle page. Et il a dit :
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