PMA + boulot

En parler ou pas : telle est la question… J’imagine qu’avec les contraintes de rendez-vous, certaines n’ont pas le choix. Etant assez libre dans la façon d’organiser mon travail, j’ai bénéficié de ce luxe.

Mon boss me faisait des ouvertures pour que j’aborde le sujet. Il m’a parlé de son expérience en PMA, alors que nous ne sommes pas particulièrement proches. Je pense qu’il avait deviné : les fameuses antennes de ceux qui ont déjà vécu ça… Il s’est donc montré compréhensif en paroles : « Ne perds pas de vue tes priorités ».

Lorsque je suivais mon traitement en IAC, je ne l’ai pas informé. Je me suis toujours arrangé pour que ça ne perturbe pas ma vie professionnelle. Je me levais aux aurores pour les prises de sang et échographies, je prenais l’avion avec une glacière pour me piquer dans les hôtels, dans les toilettes des salles de réunion, sur les aires d’autoroutes,…

Il y a trois semaines, lors de mon évaluation annuelle, en remplissant la case « Engagement », il m’a dit : « A ce niveau là, je comprends, tu as d’autres priorités… » Pour quelqu’un qui travaille en moyenne plus de 11 heures par jour (hors déplacement sus-cités)…

Il m’a aussi dit que j’avais l’air « à fleur de peau » (j’avoue… merci la progestérone) et que je devais faire attention car cela pouvait de me « porter préjudice ».

Je n’ai même pas relevé… La PMA n'a rien à foutre dans une évaluation annuelle, c'est hors sujet. Je pense que si j'avais un cancer, il n'aurait peut-être pas osé...

Comments

[Aurélie]

c'est cool d'avoir un boss aussi compréhensif. Je ne peux pas dire que je sois mal tombée aussi mais j'ai des horaires variables qui sont assez flexibles. Comme toi, levée aux aurores pour la prise de sang trois fois par semaine, et le soir je quitte à 15h30 pour pouvoir aller faire les échos à 16h00.
Ah quel parcours! Par contre quand tu te piques n'importe où, les gens doivent te prendre pour une toxico hi hi hi