Transfert…
Ni transfert de spermatozoïdes, ni transfert d’embryon congelé ce mois-ci pour moi… le transfert dont je veux parler c’est celui, bien réel en pma, sur son médecin… C’est le post de bébé pas pressé qui m’a fait penser à ce petit syndrome qui nous est propre…
On attend d’abord seule… puis, le plus souvent, aux premières consultations, on se fait blackbouler par les médecins : « Revenez dans 6 mois ». On assiste impuissante à la ronde des cycles qui se répète inlassablement : espoirs toujours déçus…
Et soudain, nous voilà en face du médecin « qui sait faire les bébés » (comme le disait si justement l’une de vous). Il vous propose un protocole avec des échéances,… Quelle puissance symbolique et quel pouvoir thérapeutique nous lui conférons à notre « super gygy », notre « sexy gygy »…
Nos réactions sont à la hauteur de cette relation précieuse : de l’admiration à la détestation la plus viscérale… Je me souviens sur mon forum préféré d’une patiente qui s’était accrochée avec un médecin et qui donnait ses coordonnées à toutes en demandant de prendre des RDV bidon pour se venger. Moi-même, j’ai croisé un médecin pas délicat… plus d’un an plus tard, il m’arrive de me réveiller en écrivant mentalement une lettre au professeur qui dirige son service à l’hôpital.
Depuis, j’ai changé de crèmerie…Et depuis, en consultation, je suis comme une petite fille qui veut plaire à son maître d’école en étant la meilleure élève… 6 ans et demie quoi… Souvent, je me moque de moi-même en me surprenant dans ces attitudes. D’autant que la meilleure élève, elle a raté son bac et trois fois le rattrapage !
Je pense que ce phénomène doit aussi exister entre médecins et patients dans le cas de maladies grave : le médecin détient le pouvoir de nous guérir…
Bon, allez, trêve de psychanalyse de comptoir : et vous, vous la gérez comment la relation avec votre médecin ?