J3
Plus glamour que le J5, je vous présente le Jitrois... (pour celles qui ne comprennent pas tout de suite, vous pouvez passer sur cette blague pourrie qui nécessite une lecture au moins bi-annuelle de Voici)
Les négos n’ont pas été faciles car dans ma clinique ils ne sont décidément pas amis avec les blastos, mais les biologistes ont accepté de couper la poire en deux : ce sera des J3 transférés demain à midi. Six se développent bien au jour d’aujourd’hui (J2), on saura demain combien passent au freezer…
Pour revenir à ce que je disais hier sur mon homme et bien il n’est pas du tout « dedans ». Il vient d’avoir de nouvelles (et sacrées) responsabilités au boulot, qui lui accaparent l’esprit et pour ne rien arranger, il m’a confié qu’il était totalement flippé que la FIV ne marche pas, encore une fois… lui qui est d’habitude l’optimiste du couple ! Où va le monde ??
Pendant la surveillance, non seulement il ne m’appelait pas dans la journée pour me demander le résultat comme il le fait d’habitude, mais en plus il oubliait même de m’en parler le soir !
A la fin, où j’étais bien claquée, il ne m’épargnait pas. Par exemple le programme de J-3 avant la ponction : « Avant les 300km pour aller à une bringue de samedi soir, repas de famille à midi, allez hop, on saute dans un métro, comme ça on en profite pour faire 3 courses en ville et aller dire bonjour à ma grand-mère, après on a plus qu’à aller chercher nos déguisements à Trifouillis-les-Oies et en route vers le sud. ». Là, j’ai dit stop, attention, femelle fragile, la laisser un peu souffler.
Après ça, il a été plus cool, mais en revanche, au retour de la ponction… ben en fait le retour, je l’ai fait toute seule !!! Il a oublié de venir me chercher… Je l’ai attendue debout avec le ventre qui tirait, froid et faim… N’arrivant pas à le joindre, j’ai fini par prendre un taxi, le cœur gros, et je suis rentrée me coucher. Après, il était suffisamment penaud, je n’en ai pas rajouté…
Enfin, je vous raconte ma vie (pas folichonne) pour vous dire que tout ça ne lui ressemble pas du tout… Habituellement, c’est un chéri qui a toujours « la » petite attention qui fait chaud au cœur, le pro de l’organisation à qui rien ne fait peur… Mais bon, là, je crois qu’il est simplement dépassé, alors autant me faire une raison et attendre qu’il aille mieux. En tous les cas, ne nous faisons pas d’illusion, je vais affronter ces DPO « en solo », je ne pense pas pouvoir compter sur un énorme soutien moral de ce côté là…