Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
en attendant d'attendre
en attendant d'attendre
en attendant d'attendre
  • Espoirs et désespoirs de Bergamote qui attend d'attendre un enfant. 2007 bébé en projet /2008 la traversée du Désert... /2009 4 IAC- /2010 FIV Icsi Imsi, 4TEC - /2011 FIV Icsi Imsi ++ (4 J3 et 1 J6 en classe de neige)
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
7 mars 2011

C'est une maladie, un point c'est tout !

Je ne me remets toujours pas de cette brutale transition. Du temps interminable de l’attente au jour où tout bascule et où l’on apprend que le compte à rebours est déjà en marche.

Sur l’échelle des sentiments, je suis passée d’un état de grisaille permanente, de désintérêt généralisé à une humeur normale, voire euphorique…

Quand j’exprimais ma tristesse, d’aucuns m’ont suggéré que ce n’était peut-être pas la PMA qui causait mon malheur, que l’infertilité réveillait sans doute de vieux démon… voire même que cette névrose pourrait être la cause de mon infertilité… Le serpent se mordait la queue, perdue dans les affres de la défiance en soi et de la culpabilité, je me demandais parfois si ces personnes n’avaient pas raison. Derrière leur discours, il y avait souvent l’idée que « la maternité n’est pas centrale dans la vie », « on peut vivre sans enfant » (je ne précise pas, bien sûr, que ces personnes avaient TOUTES des enfants). Devant eux, je finissais par me sentir ridicule de ce désir d’enfant, rétrograde, vieillotte, conformiste…

Aujourd’hui, j’ai quasiment franchi cette frontière fragile : à ce jour, mon petit fantôme n’est encore que cellules vaporeuses mais prometteuses. Mais d’ores et déjà et quoi qu’il arrive par la suite, je peux vous dire qu’instantanément, le jour où le test a viré rose, un ENORME poids a quitté mes épaules, mon cœur, ma tête. En retrouvant ma légèreté perdue, j’ai réalisé à quel point tout m’était devenu difficile dans cette vie : depuis les banalités échangées avec les collègues le matin jusqu’au moment où je posais la tête sur l’oreiller le soir. J’ai simplement retrouvé ma joie de vivre. Et j’ai compris que je n’étais malade QUE de cette infertilité : pas de névrose cachée, pas de caprice de frustrée, pas d’obsession structurelle, pas de relan de vieille bourgeoisie dans ce pur désir d’enfant…

Vous qui êtes encore de l’autre côté, sachez c’est que ce que vous vivez est infiniment douloureux. Nous sommes des malades de la fertilité. Et ça, ça fait souffrir énormément. Mais –parfois- ça se soigne… bien heureusement…

 

Une grosse pensée pour notre plume qui enfante…

Publicité
Commentaires
V
Cette boule dans le ventre ou plutôt ce creux dans le ventre, ce voile gris qui recouvre même les moments heureux... Je me reconnais tellement dans ce magnifique billet et dans ces commentaires. J'espère qu'un jour moi aussi je retrouverai un peu de légèreté!
M
C'est tellement vrai, merci pour ces mots, et je suis si contente pour toi et ce bonheur à venir !!!<br /> <br /> Gros bisous !!
S
ps : le décor rose du post ...? on doit comprendre qqch ???
S
salut<br /> alors tout d'abord félicitations !!!!! je découvre avec un peu de retard et avec JOIE le "+", et son évolution !!!!!!! <br /> et en ce qui concerne le post... ben tant mieux que ce poids est quitté tes épaules !!!! parce que un nouveau poids va s'arrondir vite en avant ! alors qu'il prenne toute la place qu'il lui faut !!!! <br /> à très bientôt pour des nouvelles de plus en plus belles !!!!!!
C
juste pour te faire un pti bisou et te souhaiter que ce bonheur ne s'arrête jamais, même quand ton joli pti embryon deviendra parfois un vrai pti con ! mais ça sera ton pti con à toi, et ça ça fait toute la différence ! ;)<br /> bizzzzzzz<br /> code
Publicité