Cicatrices de PMA 1/2
Pmette d’un jour…pmette toujours… Je pense qu’une pmette ne vit pas sa grossesse comme les autres… ou peut-être est-ce à cause de mon sale caractère ? Je vis ma grossesse comme exceptionnelle, incroyable, unique : je ne supporte pas qu’on la banalise, oui mesdames… J’estime avoir attendu suffisamment longtemps pour vouloir en profiter à fond, aussi, je dois prendre sur moi pour faire abstraction de quelques réflexions qui me bleddent. Je suis hyper attentive et susceptible sur certains points… (oui, on peut aussi appeler ça « chiante »). Voici un petit florilège des trucs qui ont réveillé la pmette qui sommeille en moi et me trottent dans la tête plusieurs jours durant…
Une copine enceinte de 5 mois m’a dit négligemment, d’un air vaguement moqueur : « Ah ouais, moi non plus, au début j’étais comme toi et je ne buvais pas d’alcool ». J’ai tourné ma langue 7 fois dans ma bouche, je lui ai souris et j’ai levé mon verre de Champomy, et retenu le vilain « Oui, mais moi, mon bébé je l’ai voulu et j’y tiens ! » qui me brûlait les lèvres.
Lors d’un week-end familial, ma belle-mère (on rentre dans le lourd) n’a cessé de répéter, parlant de moi et de sa fille enceinte du même terme : « Vivement qu’on voit des ventres ronds là ! On n’y croit pas à ces grossesses. En plus avec vos toutes petites poitrines ! » Comme mon beau-père était là, je me suis abstenue de préciser que je fais un bonnet C. Bon, je n’ai pas vraiment la corpulence de ma belle-mère et ne peux rivaliser avec elle à ce niveau (ah ah), mais là n’est pas la question : elle sait ce qu’on a vécu, que j’ai douté de ma capacité d’être mère… alors remettre ça en cause, c’est indélicat au possible ! Et puis mon ventre se voit, il faut être aveugle…
(la suite demain, ce billet est décidemment long… dans le prochain épisode, vous découvrirez que les hommes AUSSI peuvent être chatouilleux).